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Mmadi Moegni Aziri : un journaliste
hors du commun
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Shanyiri...
YI DUMBIYO NA MATSOZI
Bisimila ngamwandiso shanyiri lahangu fulani
Hayidi shamuwoni ni liliyawo mwandzani
Mmadi mwigni hakaya wa kayiri wa manani.
Siwana wahe komori, romanga ro masiwani
Mswiba ndo wahidjiri pvo ra latsa ye wa thamani
Ya pvama wema wuwandzani, wa hule ne madjirani
Nge samiwun lil-lahi, mkubaliye amani
Ye mbewu ndjema ya wala zilipvwa zahe mbepvoni
Tawuba rimtsa shiya amani ya kur-uani.
Masiwa hatru yo mane yontsi ngayo mswibani
Ra maore , ra ndzuani , mmwali no ngazidjani
Yo nguzo ra vundzishiwa ri tralwa ne wa imani.
Ya rantsi ndjema ka djafa, ngawe hayi ho miyoni
Hu wala yemiri mema nafuwu za duniyani
Zi lipvwa we ngodjo hundra yiho wendawo ahirani.
Hwandza ya haho masiwa, ngoyenshi ho tarehini
We mengoni mowakaya wa yatowa ho zangoni
Kudja lawa hashirini hwandza wu yatre wewuni.
Swifa zindji we hu kana, roho ndjewu tadjirini
Hu sayidiya wa tabu zaka za siri hondani
We kuhimila wu mani, hwandza windji wa amani.
Hukana windji ma beya, ra wadjuu, ra wa ntsini
Muwo mwema ha wandzani tadjiri, na masikini
Kuna hulala hidzani dahala yawo nuruni
Ye miyo yi tsihitsiha pvo taya wandja hidzani
Hawu rambe wa zimiha, wa pvuriha wo waho wani
Huka ha wendji hirizi, hirizi ya man-nani.
Hulawa na swifa ndjema wakati waka yezini
Huluhu ku dja saliya wa yenshi djo wa bahini
Hu sayidiya beya ntsini la yenshi ntsaha-nkavuni
Baadhwi ya hanywa zindji zi trangaza marengweni
Za ndza zihumenye dzina mgu hamba aswilani
Muhimu wahawo bo mwema we wa hurende wa shani
Samihi wahutra nkudi ndziro zaho mtihani
Hu yenshi nyora nyewupe na wundru wendza thamani
Swifa ndjema hu yeneya ngo yenshi ndro mo rohoni
Kudja nyaya bo shudjaan hu yenshi ha wu watwani
Ha rumwa wahe masiwa, wana huka hadhwirini
Kudja bahi, kudja lapva yili ware yeza manani
Hu lahwa hale bo mwema dalilu za ahirani
Husindiya kudja midza wanyo wa hutre hidzani
Hu ka djumwa huyeneza ndjema miri yendza mani
Wo mlawo ha wupvenye waho wu ritra tabuni
Matsozi ndo ya sihawo, yatima ka tamayani
Wushindzi hatru kawuna djalali ha hutamani.
Djalali hamba hayina nafusi yilo duniyani
Ladhima yi mredjeyi ka hisabu ka wizani
Ngori baki besheleya ziba zawalwa ntsaweni.
Gamfungo le shanyiri la hangu miyimi fulani
Amani na windji nuru nazihushimiye hondani
Mmadi mwigni wu hundre nyumba ndjema ya mwandoni.
said ahmed SAID YASSINE
( Yassine )Poète Lyon
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Un hommage
a été rendu par les journalistes de Alwatwan
les obsèques se dérouleront demain samedi à Ntsaouéni
Funndi Mmadi Moegni Aziri - comme on aimait l'appeler affectueusement
et par respect-, journaliste de formation, professeur de
Lettres et homme politique, n'est plus. Il est décédé, à
l'aube du mardi 18 mai à Paris, à l'âge de 52 ans. Le corps
sera rapatrié aux Comores et les obsèques se dérouleront
demain, samedi 22 mai vers 8 heures du matin, à Ntsaouéni,
son village natal. Paix à son âme.
Regretté , Aziri a occupé plusieurs postes dans l'administration
comorienne en tant que Direc-teur
général de l'information, Directeur de cabinet du Rag, Ministre
de l'Information, Secrétaire général et porte parole de
la présidence de la République.
La célébrité de Mmadi Moegni Aziri a commencé dès son jeune
âge quand il fut parmi les jeunes lycéens qui ont servi
le régime révolutionnaire sous feu président Ali Soilihi.Son
élo-quence et sa voix grave lui ont valu une place de choix
à " Sawuti ya Komori
", la radio nationale à l'époque. Il produisait des magazines,
participait aux débats sur la propagande de la révolution
et prêtait sa voix aux émissions théâtrales qui portaient
essentiellement sur l'histoire des Comores et l'idéologie
du Mongozi Ali Soilihi.A la fin du régime révolutionnaire,
il partit en France où il a suivi des formations
académiques de Lettres et de Journalisme et une formation
d'arts martiaux qui l'a conduit au grade de Ceinture noire,
3e Dan en Karaté-shitokan. Il a exercé le métier
de journaliste dans divers organes à La Réunion et en Ile
de France notamment quelques passages sur les ondes de RFI
et profitait de ses vacances au village pour initier l'art
du Self défense aux jeunes. Il devient le Secrétaire général
de l'Union nationale pour la Démocratie aux Comores, l'Undc,
dès la création du parti en France et animera son bulletin
d'information qui fut frappé d'interdiction au pays par
le régime mercenaire de feu président Ahmed Abdallah.
A titre de Secrétaire général de la formation politique
qui soutenait Mohamed Taki, il accompa-gnera ce dernier
aux Comores en 1990 pour participer aux premières élections
présidentielles plurielles, libres et démocratiques après
l'assassinat de président Abdallah. En dépit de l'échec
de son leader, il y restera pour exercer le métier d'enseignant
aux lycées de Mitsamiouli et de Moroni. Entre temps, il
devient le premier et unique Directeur de Cabinet du fameux
RAG, le département de l'action gouvernementale que le président
Djohar avait confié à son ancien élève et challenger Mohamed
Taki. Mais la brouille entre les deux personnalités a précipité
la dispari-tion du poste de Responsable de l'action gouvernementale.
Il prendra peu à peu ses distances avec l'Undc et intégrera,
par la suite, les rangs du Rdr, la formation politique qui
soutenait le président Said Mohamed Djohar. Il occupera,
entre autres, les postes de ministre de l'Informa-tion et
de Secrétaire général et porte-parole de la présidence de
la République. Sous feu président Taki, il repassera au
département de l'Information au titre
de Commissaire avant de réintégrer le corps enseignant.
Il a enseigné à l'Isfr (Institut supérieur de formation
et de re-cherche) avant de repartir en France en 2002, pour
son habituel bilan de santé qui
cette fois a révélé la nécessité d'être proche de ses médecins.
Car, en réalité, l'homme bien bâti que l'on croisait dans
les rues, les mosquées, les madjlissi, les toirabes, les
séminaires, les écoles, les couloirs des bureaux et autres
avait des problème de santé moins apparents. Au-delà de
son apport intellectuel pour le pays, il avait une place
de choix dans le développement communau-taire de sa localité.
Membre fondateur de la première association
culturelle, il a joué le foot et la musique, et jusqu'à
sa mort il encadrait les jeunes dans les activités culturelles.
Djabal TV l'a rendu hommage étant le premier technicien
qui a initié son équipe en technique journalistique avant
l'ouverture de la station.
L'homme que pleurent Ntsaouéni, la région de Mboudé et le
pays tout entier a laissé derrière lui une veuve et 8 enfants
dont 4 avec sa dernière épouse.
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LE GRAND FRERE MOHAMED
MOGNI AZIR NOUS A QUITTE |
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Temoignage sur un homme ...par Salim
La communauté de N'tsaouèni en France, aux Comores et au-delà
nombreux Comoriens au pays où à l'étranger (notamment France)
ont appris avec la plus grande tristesse le décès de Mohamed
Moegni Azir, survenu à Paris dans la nuit du 18 au 19 Mai 2004
à Paris suite à une longue maladie.
D'abord je présente mes sincères condoléances à ses enfants,
son épouse, sa famille et ses proches. Cette disparition frappe
à plein fouet tout ceux et celles qui ont connus l'homme, ensuite
le prof, le militant, le journaliste, l'intellectuel et l'artiste,
car il fut tout cela à la fois. Le disparu fut un grand tribun
aussi, avec une éloquence rare.
De sa génération, il a marqué de ses empreintes son passage
sur terre. Il fut d'abord un brillant étudiant, ensuite un grand
artiste de la chanson Comorienne ( musicien et grand troubadour
de son époque ) dans l'association
Mablaghou Sourrour de N'tsaouèni début des années
70. Sur scène, sa voix de velours avait fait vibrée le public
de l'époque. Vient ensuite l'homme militant nationaliste.
En effet, j'ai découvert l'homme et le degrés de son militantisme
fin 73 à N'tsaouèni auprès d'un autre grand nationaliste de
la ville et du pays en la personne de feu Taki Mohamed Omar.
Il fut comme un journaliste et militant
de la révolution Comorienne auprès de feu Ali Soilihi,
et un des grands animateurs de cette révolution, aussi le journaliste
presque a titré de l'ancien chef d'Etat : ALI SOILIHI. Il existe
des anecdotes mémorables de l'homme à cette époque. Il est le
1er journaliste, non le moindre de la ville, voire de la région,
avant de devenir national. Ensuite, fut le
maître, le professeur, tant sur le plan locale que
national, plusieurs élevés sont passés sous ses mains. De retour
de Japon suite à un traitement il a fondé une
petite école des arts martiaux à N'tsaouèni ( fin
73 / 74 et j'étais un de ses disciples ) dont son surnom de
Madi M. Karaté. Il avait le souci de faire évoluer la
jeunesse dans plusieurs domaines, dont le combat de self défense,
ce qui m'a donné goût de suivre cette discipline à l'armée en
Fce. Par son charisme, l'intelligence, il avait connu, côtoyé
de près tout les présidents Comoriens les A. Abdallah, Azali,
notamment A. Soilihi et Taki pour devenir ministre sous Dhohar.
Le corps du journalisme aux Comores, N'tsaouèni, des étudiants
Comoriens et aussi la scène politique nationale, viennent de
perdre uns des éléments de son corps. La réaction en France
et de part le monde des Comoriens suite à cette perte, témoigne
de la place qu'occupait le défunt dans les cœurs du public.
Il ne s'agit pas ici des éloges funèbres mais juste parlé d'un
homme que l'histoire des Comores a retenue comme un des acteurs.
Et étant musulman le Coran et le prophète Mohamed nous demandent
de parler des biens de nos morts, ce qui est le cas ici. Je
rappel également, que les tombeaux des morts sont les cœurs
des vivants que nous sommes.
Et ayant connu et côtoyé l'homme brièvement à une certaine époque,
donc cette disparition est aussi la notre à tous. Le disparu
avait une dimension nationale. J'ai choisi le jour de son enterrement
(ce samedi 22 Mai) pour écrire mon témoignage sur cet
homme qu'on vient d'enterrer, c'est pour moi l'hommage que je
pourrais bien rendre à un homme qui a marqué son temps. Souvent
chez nous on enterre les hommes, les os et leurs histoires et
dommage. Eh ! Oui, nul n'est prophète chez lui grand frère disparu,
et c'est dommage. Mais un sage avait dit : Petit funérailles
pour les grands hommes. Un Grand funérailles pour les petits
hommes, et tu es dans la 1ere partie cher grand frère. Là ou
tu es repose en paix. A son épouse, ses enfants ainsi que les
proches, je leur exprime ma solidarité et compensions dans leurs
souffrances pour avoir perdu un être cher. La vie ici bas ne
tient qu'a un bout de fil. Nous appartenons à Dieu c'est vers
lui que nous retournerons tous un jour.
ALORS PRIONS A DIEU.
Marseille le 22 Mai 2004
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