Sa Carriere


Journaliste à Radio comore (Sawuti ya Komori)
Formation académi- ques de lettres et jour-nalisme
Formation d'arts mar-tiaux (3eme Dan)

Secretaire generale de l'UNDC
Professeur de lettre
au lycée SM Cheikh et de Mitsamio
uli

Directeur général de l'information
Directeur de cabinet du Rag
Ministre de l'Informa-tion
Porte parole de la présidence.
En 2002 Bilan de Santé en France
Decedé le 18Mai 2004


Mmadi Moegni Aziri : un journaliste hors du commun
   
Shanyiri...

YI DUMBIYO NA MATSOZI

Bisimila ngamwandiso shanyiri lahangu fulani
Hayidi shamuwoni ni liliyawo mwandzani
Mmadi mwigni hakaya wa kayiri wa manani.

Siwana wahe komori, romanga ro masiwani
Mswiba ndo wahidjiri pvo ra latsa ye wa thamani
Ya pvama wema wuwandzani, wa hule ne madjirani

Nge samiwun lil-lahi, mkubaliye amani
Ye mbewu ndjema ya wala zilipvwa zahe mbepvoni
Tawuba rimtsa shiya amani ya kur-uani.

Masiwa hatru yo mane yontsi ngayo mswibani
Ra maore , ra ndzuani , mmwali no ngazidjani
Yo nguzo ra vundzishiwa ri tralwa ne wa imani.

Ya rantsi ndjema ka djafa, ngawe hayi ho miyoni
Hu wala yemiri mema nafuwu za duniyani
Zi lipvwa we ngodjo hundra yiho wendawo ahirani.

Hwandza ya haho masiwa, ngoyenshi ho tarehini
We mengoni mowakaya wa yatowa ho zangoni
Kudja lawa hashirini hwandza wu yatre wewuni.

Swifa zindji we hu kana, roho ndjewu tadjirini
Hu sayidiya wa tabu zaka za siri hondani
We kuhimila wu mani, hwandza windji wa amani.

Hukana windji ma beya, ra wadjuu, ra wa ntsini
Muwo mwema ha wandzani tadjiri, na masikini
Kuna hulala hidzani dahala yawo nuruni

Ye miyo yi tsihitsiha pvo taya wandja hidzani
Hawu rambe wa zimiha, wa pvuriha wo waho wani
Huka ha wendji hirizi, hirizi ya man-nani.

Hulawa na swifa ndjema wakati waka yezini
Huluhu ku dja saliya wa yenshi djo wa bahini
Hu sayidiya beya ntsini la yenshi ntsaha-nkavuni

Baadhwi ya hanywa zindji zi trangaza marengweni
Za ndza zihumenye dzina mgu hamba aswilani
Muhimu wahawo bo mwema we wa hurende wa shani

Samihi wahutra nkudi ndziro zaho mtihani
Hu yenshi nyora nyewupe na wundru wendza thamani
Swifa ndjema hu yeneya ngo yenshi ndro mo rohoni

Kudja nyaya bo shudjaan hu yenshi ha wu watwani
Ha rumwa wahe masiwa, wana huka hadhwirini
Kudja bahi, kudja lapva yili ware yeza manani

Hu lahwa hale bo mwema dalilu za ahirani
Husindiya kudja midza wanyo wa hutre hidzani
Hu ka djumwa huyeneza ndjema miri yendza mani

Wo mlawo ha wupvenye waho wu ritra tabuni
Matsozi ndo ya sihawo, yatima ka tamayani
Wushindzi hatru kawuna djalali ha hutamani.

Djalali hamba hayina nafusi yilo duniyani
Ladhima yi mredjeyi ka hisabu ka wizani
Ngori baki besheleya ziba zawalwa ntsaweni.

Gamfungo le shanyiri la hangu miyimi fulani
Amani na windji nuru nazihushimiye hondani
Mmadi mwigni wu hundre nyumba ndjema ya mwandoni.

said ahmed SAID YASSINE
( Yassine )Poète Lyon


Un hommage a été rendu par les journalistes de Alwatwan

les obsèques se dérouleront demain samedi à Ntsaouéni Funndi Mmadi Moegni Aziri - comme on aimait l'appeler affectueusement et par respect-, journaliste de formation, professeur de Lettres et homme politique, n'est plus. Il est décédé, à l'aube du mardi 18 mai à Paris, à l'âge de 52 ans. Le corps sera rapatrié aux Comores et les obsèques se dérouleront demain, samedi 22 mai vers 8 heures du matin, à Ntsaouéni, son village natal. Paix à son âme.
Regretté , Aziri a occupé plusieurs postes dans l'administration comorienne en tant que Direc-teur général de l'information, Directeur de cabinet du Rag, Ministre de l'Information, Secrétaire général et porte parole de la présidence de la République.
La célébrité de Mmadi Moegni Aziri a commencé dès son jeune âge quand il fut parmi les jeunes lycéens qui ont servi le régime révolutionnaire sous feu président Ali Soilihi.Son élo-quence et sa voix grave lui ont valu une place de choix à " Sawuti ya Komori ", la radio nationale à l'époque. Il produisait des magazines, participait aux débats sur la propagande de la révolution et prêtait sa voix aux émissions théâtrales qui portaient essentiellement sur l'histoire des Comores et l'idéologie du Mongozi Ali Soilihi.A la fin du régime révolutionnaire, il partit en France où il a suivi des formations académiques de Lettres et de Journalisme et une formation d'arts martiaux qui l'a conduit au grade de Ceinture noire, 3e Dan en Karaté-shitokan. Il a exercé le métier de journaliste dans divers organes à La Réunion et en Ile de France notamment quelques passages sur les ondes de RFI et profitait de ses vacances au village pour initier l'art du Self défense aux jeunes. Il devient le Secrétaire général de l'Union nationale pour la Démocratie aux Comores, l'Undc, dès la création du parti en France et animera son bulletin d'information qui fut frappé d'interdiction au pays par le régime mercenaire de feu président Ahmed Abdallah.
A titre de Secrétaire général de la formation politique qui soutenait Mohamed Taki, il accompa-gnera ce dernier aux Comores en 1990 pour participer aux premières élections présidentielles plurielles, libres et démocratiques après l'assassinat de président Abdallah. En dépit de l'échec de son leader, il y restera pour exercer le métier d'enseignant aux lycées de Mitsamiouli et de Moroni. Entre temps, il devient le premier et unique Directeur de Cabinet du fameux RAG, le département de l'action gouvernementale que le président Djohar avait confié à son ancien élève et challenger Mohamed Taki. Mais la brouille entre les deux personnalités a précipité la dispari-tion du poste de Responsable de l'action gouvernementale. Il prendra peu à peu ses distances avec l'Undc et intégrera, par la suite, les rangs du Rdr, la formation politique qui soutenait le président Said Mohamed Djohar. Il occupera, entre autres, les postes de ministre de l'Informa-tion et de Secrétaire général et porte-parole de la présidence de la République. Sous feu président Taki, il repassera au département de l'Information au titre de Commissaire avant de réintégrer le corps enseignant. Il a enseigné à l'Isfr (Institut supérieur de formation et de re-cherche) avant de repartir en France en 2002, pour son habituel bilan de santé qui cette fois a révélé la nécessité d'être proche de ses médecins. Car, en réalité, l'homme bien bâti que l'on croisait dans les rues, les mosquées, les madjlissi, les toirabes, les séminaires, les écoles, les couloirs des bureaux et autres avait des problème de santé moins apparents. Au-delà de son apport intellectuel pour le pays, il avait une place de choix dans le développement communau-taire de sa localité.
Membre fondateur de la première association culturelle, il a joué le foot et la musique, et jusqu'à sa mort il encadrait les jeunes dans les activités culturelles. Djabal TV l'a rendu hommage étant le premier technicien qui a initié son équipe en technique journalistique avant l'ouverture de la station.
L'homme que pleurent Ntsaouéni, la région de Mboudé et le pays tout entier a laissé derrière lui une veuve et 8 enfants dont 4 avec sa dernière épouse.

   
   
LE GRAND FRERE MOHAMED MOGNI AZIR NOUS A QUITTE    

Temoignage sur un homme ...par Salim

La communauté de N'tsaouèni en France, aux Comores et au-delà nombreux Comoriens au pays où à l'étranger (notamment France) ont appris avec la plus grande tristesse le décès de Mohamed Moegni Azir, survenu à Paris dans la nuit du 18 au 19 Mai 2004 à Paris suite à une longue maladie.
D'abord je présente mes sincères condoléances à ses enfants, son épouse, sa famille et ses proches. Cette disparition frappe à plein fouet tout ceux et celles qui ont connus l'homme, ensuite le prof, le militant, le journaliste, l'intellectuel et l'artiste, car il fut tout cela à la fois. Le disparu fut un grand tribun aussi, avec une éloquence rare.
De sa génération, il a marqué de ses empreintes son passage sur terre. Il fut d'abord un brillant étudiant, ensuite un grand artiste de la chanson Comorienne ( musicien et grand troubadour de son époque ) dans l'association Mablaghou Sourrour de N'tsaouèni début des années 70. Sur scène, sa voix de velours avait fait vibrée le public de l'époque. Vient ensuite l'homme militant nationaliste.
En effet, j'ai découvert l'homme et le degrés de son militantisme fin 73 à N'tsaouèni auprès d'un autre grand nationaliste de la ville et du pays en la personne de feu Taki Mohamed Omar. Il fut comme un journaliste et militant de la révolution Comorienne auprès de feu Ali Soilihi, et un des grands animateurs de cette révolution, aussi le journaliste presque a titré de l'ancien chef d'Etat : ALI SOILIHI. Il existe des anecdotes mémorables de l'homme à cette époque. Il est le 1er journaliste, non le moindre de la ville, voire de la région, avant de devenir national. Ensuite, fut le maître, le professeur, tant sur le plan locale que national, plusieurs élevés sont passés sous ses mains. De retour de Japon suite à un traitement il a fondé une petite école des arts martiaux à N'tsaouèni ( fin 73 / 74 et j'étais un de ses disciples ) dont son surnom de Madi M. Karaté. Il avait le souci de faire évoluer la jeunesse dans plusieurs domaines, dont le combat de self défense, ce qui m'a donné goût de suivre cette discipline à l'armée en Fce. Par son charisme, l'intelligence, il avait connu, côtoyé de près tout les présidents Comoriens les A. Abdallah, Azali, notamment A. Soilihi et Taki pour devenir ministre sous Dhohar. Le corps du journalisme aux Comores, N'tsaouèni, des étudiants Comoriens et aussi la scène politique nationale, viennent de perdre uns des éléments de son corps. La réaction en France et de part le monde des Comoriens suite à cette perte, témoigne de la place qu'occupait le défunt dans les cœurs du public. Il ne s'agit pas ici des éloges funèbres mais juste parlé d'un homme que l'histoire des Comores a retenue comme un des acteurs. Et étant musulman le Coran et le prophète Mohamed nous demandent de parler des biens de nos morts, ce qui est le cas ici. Je rappel également, que les tombeaux des morts sont les cœurs des vivants que nous sommes.

Et ayant connu et côtoyé l'homme brièvement à une certaine époque, donc cette disparition est aussi la notre à tous. Le disparu avait une dimension nationale. J'ai choisi le jour de son enterrement (ce samedi 22 Mai) pour écrire mon témoignage sur cet homme qu'on vient d'enterrer, c'est pour moi l'hommage que je pourrais bien rendre à un homme qui a marqué son temps. Souvent chez nous on enterre les hommes, les os et leurs histoires et dommage. Eh ! Oui, nul n'est prophète chez lui grand frère disparu, et c'est dommage. Mais un sage avait dit : Petit funérailles pour les grands hommes. Un Grand funérailles pour les petits hommes, et tu es dans la 1ere partie cher grand frère. Là ou tu es repose en paix. A son épouse, ses enfants ainsi que les proches, je leur exprime ma solidarité et compensions dans leurs souffrances pour avoir perdu un être cher. La vie ici bas ne tient qu'a un bout de fil. Nous appartenons à Dieu c'est vers lui que nous retournerons tous un jour.
ALORS PRIONS A DIEU.

Marseille le 22 Mai 2004